Plume libre Mai 2010
LE TOUT AU FEMININ
Des océans qui fulminent aux politiciens qui ruminent
Des icebergs qui fondent à la Belgique qui s’effondre
De la terre qui gronde au volcan qui mugit
Du tunnel sombre à la lumière qui luit
Des vivants aux âmes qui volent
Des anges aux démons qui caracolent
Le souffle de la Vie anime Tout
Rythme les pulsations de chaque brin d’herbe
Et de la plus infime goutte de pluie
De l’embryon qui grandit au vieillard qui s’éteint
C’est la même vague qui vient caresser le rivage
Puis s’élance vers le large
Depuis la nuit des temps
Les femmes dans leur germination fabuleuse
Enfantent, consolent, soignent, portent et accouchent
Mettent au monde, aident à le quitter
Merci à toutes les femmes, à toutes les mères de l’histoire
La terre est femme elle aussi, la Mer est femme encore...
Au-delà des discours alarmistes et des egos qui s’agitent
Il existe dans la moindre fissure du béton, une faille par laquelle la vie peut renaître
Nos corps changent à chaque instant, tout se transforme incessamment
Mutations perpétuelles, mouvance du Vivant
Ainsi une chance ultime est donnée à l’homme d’aujourd’hui
Celle de croire à sa métamorphose intérieure
Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas
Les lois de l’univers sont identiques
De l’infiniment grand à l’infiniment petit
Alors, c’est simple
C’est par un bouleversement intérieur
Celui de sa croissance spirituelle
Que l’homme peut encore sauver notre planète
Regardez-là en ce printemps nous offrir dans la gratuité
Des myriades de fleurs des champs, des bourgeons et des pétales ruisselants
Comme elle, sans plus tarder, ouvrons nos cœurs
Laissons-nous féconder
Et la moisson sera belle !
Joëlle Dederix
